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ZZ le magnifique !(Crédit P.Verneaux) |
Ils voient venir vers eux un homme grand et aux cheveux blancs. L’homme les
salue en anglais « Congratulations gentlemen and good bye ». D’un mouvement de
tête les deux joueurs islandais remercient à leur tour aimablement leur
interpellant. Ils serrent la main du Premier Ministre Français Lionel Jospin,
puis retournent à leur conversation.
Tout l’esprit Islandais dans ce dernier match de qualification à l’Euro 2000
de l’équipe de France dans l’écrin de Saint-Denis est peut-être résumé dans
cette scène d’après match.
Les adversaires des Bleus n’ont en effet jamais versé dans le découragement
après avoir été menés de deux buts, ni dans de sombres excuses après avoir été
définitivement éliminés par le but vainqueur de David Trezeguet qui emmène
directement les tricolores vers le Championnat d’Europe en juin prochain : «
Nous sommes battus par la France qui avait la meilleure équipe du groupe »
(Thordarson, entraîneur Islandais).
Quelques minutes après la rencontre dans le calme
des couloirs du Stade de France deux des joueurs Islandais encore en tenue et
qui viennent de perdre leur match face aux champions du monde devisent gaiement
entre eux devant la porte de leur vestiaire.
Trezeguet fêté ! (Crédit P.Verneaux) | Le salut islandais !(Crédit P.Verneaux) |
La fin du match voyait d’ailleurs les Islandais venir féliciter leurs adversaires, des Bleus qui, dans une situation inhabituelle dans un stade, attendaient au bord du terrain le résultat définitif de Ukraine-Russie (1-1, l’Ukraine en barrages) et décisif pour la première place du groupe 4.
Pour ne pas déroger aux bonnes habitudes d’un vaisseau pris d’assaut à chaque sortie de l’équipe de France de Football, c’était la douzième fois sur douze et en moins de deux ans que le Stade de France affichait complet pour la venue de Zidane et consorts. Et pour perpétuer les émotions du Mondial il fallait sans doute que le déroulement de cette rencontre cruciale fut exceptionnel.
De Zidane contre L’Espagne le 28 janvier 1998 et le premier but marqué à Saint-Denis, à Trezeguet ce 9 octobre 1999 et le dernier but Bleu en match officiel sous l’ellipse dyonisienne avant l’an 2000, la France a élevé au Stade de France sa plus grande génération de champions. Qui aurait pu contredire Didier Deschamps après la rencontre ?: « Nous avions touché le toit du Monde le 12 juillet ici même, nous nous devions au moins pour nous-mêmes et la France de ne pas redescendre et aller à l’Euro 2000. »
Le Stade de France n’est décidément pas un lieu commun.
Philippe Verneaux.