Supercross:Vuillemin, Bis Repetita
Vuillemin imperator! (ph.Verneaux) |
Heureusement que le « Cobra » autrement dit David Vuillemin (dossard n° 2)
n’avait pas préparé une seule seconde le Supercross du Stade du Stade de France
pour cause d’une saison entièrement consacrée aux Grands Prix. Heureux encore
que David Vuillemin ait fait une grosse faute - « je me suis ensuite
immédiatement reconcentré »- dès le troisième tour de la finale de cette
première manche du Championnat du Monde. Heureux enfin que les pilotes présents
à Saint-Denis aient été les meilleurs du monde.
Sinon le vainqueur de l’an dernier n’aurait pas remporté la finale de cette
première manche du Championnat du Monde de Supercross 1999. Il l’aurait écrasée
du poids de son art qui semble constituer une paire idéale avec le lieu où pour
la seconde année il triomphe de tous ses adversaires : « Il faudrait quinze ou
seize stades comme celui-ci et nous n’aurions nul besoin, nous les européens,
d’aller aux Etats-Unis ». Merci David mais il n’y a et n’aura qu’un seul et
unique Stade de France qui ne peut malheureusement se démultiplier à l’envie.
Cette année la densité de talent au mètre cube de terre était telle, la piste
ressemblait si étrangement aux anneaux US (longueur 680m), que l’on s’attendait
à une figuration tricolore devant les hyper favoris américains Jeremy Mc Grath
(chute en finale), Jeff Emig (troisième de la finale) ou autres Larry Ward. Mais
Mikaël Pichon (second en finale), Stéphane Tortelli (quatrième de la finale) ou
Serge Guidetti se sont révélés en dehors de Vuillemin comme les grands
animateurs de l’événement.
« Le 2 passe et regagne! »
photo P.Verneaux | Déçu,McGrath !(photo Verneaux) |
Comme l’an dernier la pluie s’était
invitée mais les organisateurs l’avaient habilement refoulée en prévoyant de
construire la piste sous la verticale du toit en ellipse et les manches
successives purent se dérouler dans d’excellentes conditions pour les pilotes.
Le spectacle sportif fut de bout en bout haletant entrecoupé par les
prestations très « américaines » des pom-pom girls et par les tonitruants bâtons
du groupe des « tambours du Bronx » déjà présents lors de la finale du Mondial
en juillet dernier.
Pour ce public de connaisseurs le « triple » placé juste devant la tribune
présidentielle a joué le rôle de catalyseur. Sortis du virage en épingle
spécialement inséré dans la tribune basse du virage nord, les pilotes abordaient
la bosse vedette du tracé et s’envolaient au niveau des loges c’est à dire une
quinzaine de mètres au dessus du sol pour atterrir trente mètres plus loin sous
les ovations.
Philippe Verneaux.