Jean-Louis AUBERT (41s français) |
Les Stones défient le temps !
Interview de Jean-Louis AUBERT
(son)
photo KIPA |
Lorsque Mick Jagger se présente sur la scène géante de 52 mètres de large,
vêtu d’un blouson de cuir sur un tee-shirt jaune, les 80.000 spectateurs du
Stade de France lui font une ovation monstre et accompagnent de la voix et des
mains le leader charismatique des Stones qui attaque d’emblée le légendaire «
Satisfaction ». Deux heures et demie durant le groupe anglais va égrener les
succès qui font sa gloire depuis plus de trente cinq ans.
Alors que la nuit est tombée sur l’ellipse du vaisseau, Jagger qui connaît la
musique et son public, s’adresse dans un français parfait à la foule idolâtre «
Je suis fier d’être dans le stade des Champions du monde ». Le délire redouble
et de la pelouse (30.000 spectateurs) aux loges et jusque en haut de la tribune
sud en face des héros, la clameur lui répond dans l’instant « On est les
champions ».
Le spectacle est magique relayé par l’écran ovale géant qui domine la scène.
Les Rolling Stones enchaînent avec malice le rock pur et les balades de Keith
Richards plus vert que jamais, les solos de saxo de Bobby Keys, ou les coups de
baton de Charlie. Mick présente sa choriste « timide » selon ses dires, mais qui
n’hésite pas à charmer de façon très sexy et tour à tour chacun des membres du
groupe.
Et à l’issue du séisme « stonien » qui a secoué le Stade de France, une
passerelle de science-fiction surgit de la scène, enjambe la marée humaine en
transes, et amène les artistes jusque à une plate forme au centre de la pelouse.
Le Stade de France acclame ses stars. A Saint-Denis les chantres du Rock ont «
royalement » inauguré la toute nouvelle plus « grande salle de concert de
l’hexagone ».
Philippe Verneaux
Si certains pensaient que les « Papys » du Rock
n’avaient plus que l’image surannée de leur glorieux passé à offrir à leurs
fans, ils ont du ravaler leur langue ce samedi 25 juillet à Saint-Denis après le
premier concert jamais donné dans l’arène.
photo KIPA | photo KIPA |
Après votre premier concert en 1982 avec les Stones, et à quelques heures de votre première ce soir au Stade de France, quel est votre sentiment ?
J’ai envie de passer une bonne soirée avec eux, de faire une grande fête, d’être la cerise sur leur gâteau. J’ai repéré les lieux hier, et je trouve ça un peu petit ! ! ! Non il est très bien conçu, et sa forme architecturale le rend, malgré sa taille réelle, très humain. Johnny Hallyday, comme les Stones, sont des géants, moi je suis là comme une petite souris. Je me faufile pour m’amuser !