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La configuration de l’enceinte du sacre des champions du Monde de Football 
était inédite. 88.000 spectateurs -le samedi 19 juin -, tous assis dans les 
tribunes et autour de la scène centrale en forme de coeur, constituaient en ces 
deux occasions le record d’affluence pour un événement au sein du vaisseau 
dyonisien. 
 Sous ce kiosque haut de 22 mètres surmonté de quatre immenses écrans Dany 
Brillant puis André-Philippe Gagnon se chargeaient de faire monter la pression 
en prologue du concert tant attendu. Puis à l’heure du crépuscule Céline, 
superbe sirène de blanc vêtue, surgissait du beau milieu des entrailles du stade 
pour entamer son tour. 
 Après les ambiances volcaniques qui avaient accompagné les shows des Stones 
et de Johnny Hallyday l’an passé succédait la douce émotion d’une voix d’ange. 
Un « Bonsoir Paris » donnait d’entrée le ton d’un répertoire spécialement 
francisé. Céline, sans fausse pudeur et comme pour se donner l’énergie 
nécessaire à son entreprise, adressait au public alors muet un « René va bien » 
en référence à son mari hospitalisé. 
 
Star planétaire et francophone, Céline Dion a 
offert à deux reprises au public du Stade de France les deux plus beaux et 
émouvants des spectacles. Plus de 160.000 (87.180 + 75.723) spectateurs ont 
ainsi pu lors de ces deux soirées entendre et apprécier la voix désormais 
légendaire de la plus célèbre des québecoises. Celle-ci n’a pas feint à maintes 
reprises son émotion d’être simplement présente en plein milieu de la pelouse de 
l’écrin de Saint-Denis. 
Elle reprend sans faiblir, pour le plus 
grand plaisir de ses fans les plus grands succès concoctés depuis ses débuts par 
Jean-Jacques Goldman - qui l’accompagne pour un morceau sur scène -, Luc 
Plamendon et même sa...maman auteur de sa première chanson (ces deux derniers 
sont présents dans le stade). La québécoise, sûre de son charme, séduit, envoûte 
le public familial, enchaîne par des paroles simples et justes, opère un duo 
virtuel avec Barbra Streisand, et se pare enfin d’une robe aux couleurs du 
maillot de l’équipe de France de Football. La foule succombe sous ces effets et 
par la grâce d’une voix cristalline distillée aux quatre coins de l’arène 
enluminée. 
 La star conclut avec le thème de « Titanic » sur la proue reconstituée du 
géant des mers. 
 Un ange est passé à Saint-Denis. 
 
 Philippe Verneaux. 
